Expat à NYC : La barrière de la langue 26


Pas plus tard que le mois dernier, j’avais un rendez-vous médical à New York. Il s’agissait d’un spécialiste, un “physical therapist” comme on dit ici. J’ai du répondre à une série de questions par écrit et puis expliquer oralement tout ce qui n’allait pas fort au niveau de mes nerfs et de mes muscles.

Alors là bonne chance. Ce n’est pas forcément facile de trouver les mots justes dans ma langue maternelle alors je vous laisse imaginer en anglais. Ce n’est pas comme si je passais ma vie devant Grey’s Anatomy en V.O. non plus…Je peux aisément décrire les symptômes d’un rhume ou d’une grippe, mais mon vocabulaire médical s’arrête là. Bref. J’ai sans aucun doute fait quelques fautes et expliqué certains points en utilisant “mes propres mots”. Mais en règle générale, j’étais assez satisfaite de ma prestation à la fin de ce petit interrogatoire.

C’est alors que le médecin me regarda longuement, avec un regard rempli d’étonnement et de compassion. Et puis arriva la question qui tue : “Comprenez-vous ce que je vous dis ?”. La gifle.

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Non pas sur un ton méprisant mais bien la question honnête d’un physicien qui doute de vos capacités à vous exprimer dans la langue de Shakespeare. Elle continua à me fixer comme on fixerait un petit chiot qui vient de faire pipi par terre mais qui est encore trop jeune pour être grondé. Bienvenue dans le quotidien de la vie d’expat.

Attention, ce n’est pas une idiote ! C’est une des meilleures dans sa spécialité et ça relève du challenge pour décrocher un rendez-vous à son cabinet. Elle est surdiplômée et elle a fait l’objet de nombreux articles. C’est aussi une épouse, une mère de famille et une femme qui adore parler de ses derniers voyages. Mais pour moi, c’est surtout une personne qui vit depuis longtemps dans la ville la plus cosmopolite du monde.  

On se dit que venant de ce genre de personne, l’empathie, la présence d’esprit et l’intelligence seraient de rigueur. Car selon moi, ça relève presque de l’ignorance de ne pas comprendre qu’on ait du mal à décrire nos douleurs nerveuses et musculaires dans une langue étrangère.

Et cette dame n’est malheureusement pas une exception. On rencontre des gens comme ça tous les jours. Ces personnes n’ont-ils aucun ami avec un accent ? Aucun collègue issu de l’immigration ou de voisin expat ? J’en doute fort, on est à New York City quand-même ! S’il y a bien une ville où vous entendez une multitude d’accents au quotidien, c’est ici. Cela voudrait dire que quand on s’exprime dans un anglais imparfait, on serait considéré comme inférieur ? Ce n’est pas très rassurant comme constat.

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Pour la petite histoire, je parle très bien anglais. Sans vouloir me vanter, mon niveau est vachement bon. Si bon que j’ai même été jusqu’à épouser un Américain qui ne parle pas un mot de français il y a quelques années.

Alors oui, ça a été difficile à avaler quand je me suis rendue compte que mon vocabulaire anglais ne serait probablement jamais aussi riche que celui que j’aie en fançais. Mais allez-y pour rattraper vingt-cinq années de lecture intensive en français. Mon anglais continue à s’enrichir de jour en jour mais mon français aussi, c’est le travail de toute une vie. Dois-je arrêter toute communication en français et tenter de combler le fossé entre les deux langues ? Bien sûr que non ! C’est ce qui fait ma richesse et ce que je considère comme ma force première. Une ouverture d’esprit qui me permet de faire le pont entre deux cultures, un bilinguisme qui construit chaque jour un peu plus la personne que je suis. Je lis autant en anglais qu’en français et j’en suis à un point agréable où j’apprécie autant les deux.

Mais revenons-en à mon Américain. Il ne m’a jamais prise pour une imbécile, je vous rassure ! Cependant, il n’y a rien à faire : il aura toujours une supériorité linguistique sur moi et c’est humain qu’il en joue au moment le plus opportun. Autrement dit en temps de dispute. Sous l’influence de la colère, ses arguments sont mieux construits que les miens, il n’y a pas photo. Ce sont ces moments-là qui sont les plus frustrants pour moi. Quelle tristesse de se rendre compte que dans une seconde langue, il est parfois plus facile de blesser à coups de silence…à défaut d’être à court d’arguments. Question de fierté, on se bat avec les armes que l’on possède, à la guerre comme à la guerre !

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Puis bien sûr, il y a les grands moments de solitude de la vie dans une seconde langue. Ceux du début où on se sent stupide parce qu’on a rien compris au téléphone ou parce que regarder un film en anglais sans sous-titres est épuisant. Regarder la télé, c’est par excellence l’activité à laquelle on s’adonne pour mettre son cerveau en mode off, non ? Bonne chance, mes amis ! Il n’y a qu’un secret, la persévérance.

Comme je suis prof de français à mi-temps dans une école de langues, je suis confrontée à une multitude de profils différents. C’est un travail varié et enrichissant qui me permet de rencontrer beaucoup de monde. J’enseigne à des enfants et à des adultes mais ce sont les réactions de ces derniers qui sont parfois les plus étonnantes.  Au premier cours, je leur demande toujours quels sont les objectifs qu’ils souhaitent atteindre en français. Et là roulement de tambour…je dirais qu’un tiers me répond de but en blanc qu’ils veulent parler français comme moi je parle anglais. C’est en général suivi par la question “Combien de temps il me faudra ?” Compliment ou carrément foutage de gueule, je ne sais jamais trop comment je dois le prendre ! Il s’agit en général d’étudiants qui ne parlent couramment que leur langue maternelle et qui sous-estiment complètement la rigueur et les efforts qu’ils vont devoir fournir pour apprendre une nouvelle langue. J’ai toujours un peu de mal à répondre à cette question sans pour autant les décourager. Alors je leur explique simplement mon parcours en toute honnêteté. L’étude de l’anglais au lycée sans grande conviction. Toutes les saisons de Friends et Charmed en VO sous-titrées en français, en VO sous-titrées en anglais et pour finir sans sous-titres, tout en griffonant des mots de vocabulaire dans mon petit cahier. La lecture quotidienne de magazines et sites en anglais. Un mois d’anglais intensif dans une école de mode un été à NYC. Un déménagement dans la grosse pomme l’année d’après pour travailler dans une startup 100% américaine pendant un an, l’immersion qui a changé ma vie. Ensuite la vie en colocation avec des Américains et enfin la grande rencontre avec MON Américain. Bref, vis ma vie quotidienne en immersion. Cela fait cinq ans que je suis aux Etats-Unis et j’en apprends un peu plus tous les jours. Donc leur leçon hebdomadaire d’une heure est la première étape dans leur apprentissage mais le plus important, c’est le programme d’immersion qu’ils devront se construire au quotidien. Lire un article du Vogue français, écouter du Jacques Brel, suivre une recette sur Youtube,….tous les moyens sont bons. Et se souvenir que la frustration et l’incompréhension vont diminuer petit à petit mais qu’elles font partie du voyage à part entière.

Si parmi vous il y en a qui suivent Secret Story, regardez la façon dont Thomas, le candidat américain, est traité par le reste de la bande. Ils le prennent limite pour un attardé mental. C’est un peu triste de lui donner cette image dans une émission fort populaire auprès des ados…bonjour l’exemple !

Et parce que parfois une image vaut mieux qu’un long discours (merci Maria) :

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N’oubliez pas cette phrase la prochaine fois que vous vous retrouverez nez à nez avec une personne qui cherche ses mots dans votre langue maternelle.

A bon entendeur….

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About The Lazy Frenchie

Journaliste et blogueuse, Aurélie vit à New York depuis 2011. Elle a travaillé pendant de nombreuses années dans l’événementiel et plus spécifiquement pour les industries de la mode et du luxe. Quelques fashion weeks plus tard, elle partage aujourd’hui son emploi du temps entre une école de langues à Tribeca, où elle enseigne le français, et l’écriture d’articles pour divers sites et blogs féminins. Ses sujets de prédilection sont New York, les voyages, la mode, la déco, le bien-être et tout ce qui touche de près ou de loin à la cuisine. Suivez-la en image : @the_lazy_frenchie. Pour plus d’informations, contactez-la à l’adresse suivante: aurelie@thelazyfrenchie.com

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26 thoughts on “Expat à NYC : La barrière de la langue

  • Powder Levana

    Après “what’s your name”, “where are you from?”… well I’m here for 8 years… I’m basically from down the street. What do you mean? :p

  • Ceylan

    Hello, j’ai adoré ton article! Il y aura tjr des gens pour te faire des reproches ou pour te regarder bizarrement pcq tu as un accent mais la plupart de ces personnes n’auront certainement pas eu l’audace et le courage que tu as eu en déménageant à l’autre bout de la terre.

    En tous cas, continue comme ça, j’adore voir tes snaps et ton insta hihi, ça fait quand même rêver!
    🙂
    Ceylan

  • Syd

    Bravo pour cet article. Je vis en Angleterre depuis plus de huit ans et je ressens ca aussi parfois. Et ca blesse toujours autant quand on recoit ce genre de commentaires surtout de la part de personnes qui ne parlent qu’une langue.
    Je suis aussi Secret Story et le pauvre Thomas me fait mal au coeur parfois.
    PS: J’adore ton IG et snap – tu me fais trop marrer!

    • The Lazy Frenchie Post author

      Merci Syd, contente que tu aies aimé l’article ! Ce genre de commentaires peuvent être blessant mais j’ai décidé de les prendre avec plus de recul et une certaine dérision…et depuis ça va beaucoup mieux 🙂

  • Julie

    En ayant vécu dans le Tennessee je te dis pas combien de gens me prenaient pour une débile, surtout quand je suis arrivée au lycée, dans une ville où ils n’avaient jamais vu une etrangère… c’était dur… Maintenant à Portland, qui est une ville cosmopolite aussi, si quelqu’un me fait une réflection et me prends pour une débile, je fais une pause calmement, je les regarde et je leur dis que maintenant on va faire la même en français et on verra qui est le plus intelligent. Ca fait dessuite réfléchir les gens et souvent ils s’excusent et que leur réaction avait été débile, tente tu va voir 🙂 Par contre si Jon est avec moi il s’énerve trop car il pense que je parle mieux anglais que la majorité des américains haha.
    Par contre pour les situations de “disputes” avec le mari, c’est la même partout! lol moi je baragouine en français à la fin et si il me demande qu’est ce que je dis, je lui dis qu’il a qu’à apprendre le français haha. Mais bon ouais c’est frustrant, on n’a pas la même reparti, ou on trouve la réponse parfaite 10minutes après haha
    Pour Secret Story t’inquietes c’est pareil dans la vrai vie. J’ai bossé dans des clubs de rugby pro, je m’occupais des étrangers et combien de gens ignorants se foutaient d’eux, mais bon va déconcerter un Samoans… ils s’en foutent mdr

    • The Lazy Frenchie Post author

      Ah oui j’imagine dans le Tennessee !!! Quand on rend visite à la famille de Zack dans le Kansas, il y a des gens qui me regardent comme un ovni aussi…Ils n’ont pas trop l’habitude…

      Bon tu me rassures si c’est comme ça dans tous les couples en tant de dispute ! Par contre, j’en connais beaucoup qui parlent en Français comme toi…Mais je ne le fais jamais, je pense que ça me frustrerait encore plus qu’il ne me comprenne pas 🙂

      • Julie

        Haha ouais le Kansas ca doit etre pas mal aussi!
        Après je parle pas toujours en français, mais je dis quelques trucs qu’il comprends maintenant, pas des insultes mais des mots dont tu te serre quand t’en a ras le bol lol. Bon moyen de lui faire apprendre le français! haha. Si je dis “arrête” en gueulant il sait que là ça déconne plus et qu’il faut qu’il arrête de faire le con dessuite mdr

  • Vic

    super article et belle description. Je vis exactement la même chose ici à Atlanta. Et c’est en effet pendant les disputes avec ma conjointe, qui ne parle pas français non plus, que je ressens le plus l’écart de niveau en langue. Je trouve que c’est aussi difficile quand un américain fait une blague sortie de nul part et s’attend à ce que l’on comprenne tout de suite. Ca donne des blancs dans la conversation parfois.

    • The Lazy Frenchie Post author

      Merci ! Bien d’accord pour les blagues sorties de nulle part…un peu comme nous quand on fait une blague qui ne marche pas en anglais alors que ça parlerait aux francophones !

  • Delphine Gauthier-Frittelli

    Hello ! Aux States depuis une quinzaine d’années et mariée à un américain aussi … Avant je me vexais, mais plus maintenant. Vous savez ce que je leur réponds avec le sourire bien-sûr – surtout à ceux qui ne parlent pas un mot de langue étrangère – ? Quand vous serez bilingue, vous serez autorisés à vous moquer de moi! Ceci à ceux qui sont vraiment désagréables bien-sûr.
    Je ne me sens pas inférieure à eux par rapport à la langue, car contrairement à eux, je peux m’exprimer en Français, en Anglais et même en Italien( j’ai aussi vécu 6 ans en Italie où j’ai rencontré le même problème d’ailleurs). Et toc !!!!!! Donc au contraire, nous les expats, nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli. Partis dans un pays étranger. On s’adapte et on se débrouille comme des chefs je trouve ! Par contre quand je vais en France et que je cherche mes mots… Oops !!!

    • The Lazy Frenchie Post author

      Hello Delphine,

      Je prends pas mal de recul sur ces situations, comparé à il y a quelques années. Tout à fait d’accord, on a une force en plus et non une faiblesse !!

  • GeraldineTrippitelli (@GeraldineTrip)

    Super article! Courage, je suis passée par les mêmes frustrations et pour moi l’intégration parfaite est arrivée après…10 ans 😉 Aujourd’hui je me rends compte qu’on ne me demande plus si je viens de France juste après avoir dit “Hel…” même pas le temps de finir hello. J’ai des amis proches américains, on papote, je capte beaucoup des références aux séries tv, à l’histoire du pays etc… et si je ne comprends pas je demande tout de suite pour ne pas être larguée dans une conversation.

    Et je continue à apprendre un nouveau mot anglais, plus tous les jours mais toutes les semaines ! Récemment “lewd” (obscène, lubrique) que Donald a malheureusement rendu populaire ou encore “teepeed” (de TP qui veut dire PQ, toilet paper) quand on a retrouvé notre maison et jardin dans un drôle d’état suite à une blague.

    Au plaisir de se rencontrer à NYC!

    • The Lazy Frenchie Post author

      Salut Géraldine,

      Bon tu me rassures, l’écart continue à s’atténuer avec les années alors ! Je connais TP mais pas lewd, tu m’apprends mon nouveau mot du jour 😉

  • NYC crazy girl

    Ha ! Ah ! Trop vrai ! Je ne vis pas aux States mais j’ai fait des études d’anglais (BTS bilingue). Au bout d’un moment, en cours, je me mettais à penser en anglais et à oublier mes mots en français… malheureusement, après des années de non-pratique, j’ai pas mal perdu et pendant mon dernier séjour à New York je me suis faite griller sur plein de trucs, genre le moment où tu ne trouves pas LE mot adéquat, alors tu bafouilles un truc approximatif et là tu as le regard qui tue… Mes amis US me disent que c’est parfait à l’écrit, mais assez flippant à l’oral, surtout au niveau de l’accent…. Je crois aussi que ça, l’accent français, est super dur à perdre et pas facile à comprendre pour un Américain pur souche… Dans tous les cas, bonne continuation et bon courage dans ton apprentissage ^^

    • The Lazy Frenchie Post author

      Haha merci, oui j’imagine ! L’accent français n’est pas forcément facile à comprendre pour les Américains, c’est certain. Mais c’est aussi le cas dans l’autre sens…J’ai toujours un peu de mal avec certains accents américains auxquels je ne suis pas habituée 😉

  • billiedream

    J’ai vécu 6 mois en Nouvelle-Zélande (bon c’est pas 5 ans mais c’est toujours ça) et je suis tombée dans une colocation où nous étions 7, et seulement 2 étaient anglophones, et c’est naturellement qu’on devait communiquer en anglais entre nous. Le point fort là-dedans c’est qu’on ne s’est jamais moqués de l’accent de l’autre, tout simplement parce que nous étions dans le même panier. On savait que c’était dur, pour quelqu’un dont ça n’est pas la langue maternelle, même si mon niveau est loin d’être pourri, et aujourd’hui je me dit que les gens qui se foutent de moi parce que j’ai un accent en anglais, ou que j’ai du mal à trouver mes mots, je leur réponds souvent que contrairement à eux, moi je suis bilingue, et généralement ça leur cloue le bec ^^

    • The Lazy Frenchie Post author

      J’imagine que ça a bien aidé de vivre avec des colocs d’un peu partout effectivement…on devient plus tolérant quand on vit la même situation et qu’on sait ce que ça fait !!

      • billiedream

        Oui exactement ! Je pense que ça a beaucoup joué sur le fait que je n’ai plus aucune gêne à m’exprimer en anglais, je suis même assez fière d’avoir mon accent français !

  • Delphine

    J’adore que tu aies cité Modern Family, elle est géniale Sofia Vegara et c’est tellement ça mais je suis surprise de voir la réaction de ce medecin. Je trouve galère aussi d’aller chez le docteur et expliquer mon problème mais en général ils sont super patients avec moi. T’as deja essaye le garagiste ? Un vrai cauchemar pour moi . On est chanceuse de parler 2 langues, pas de quoi se sentir mal , mais je te comprends tellement.

    • The Lazy Frenchie Post author

      Haha non jamais testé le garagiste mais en même temps, je n’ai pas de voiture à NY ! Et pas de permis tout court donc je ne pourrais même pas l’expliquer en français 🙂

  • Diane Oui In France

    Hey Aurélie ! Je suis americaine (en France depuis presque 5 ans) et j’ai la meme experience en France concernant mon accent. Je n’habite pas dans une grande ville et ici parfois quand je parle les gens ne s’attendent pas à entendre un accent et leurs réactions me donne envie de me cacher (ils plissent les yeux, ils s’approchent pour essayer de mieux entendre, lèvent les sourcils…). Ce n’est pas toujours facile.

    Si tu veux lire quelque chose en anglais sur mon blog a propos des accents: http://ouiinfrance.com/2016/09/07/things-that-are-true-when-you-have-an-accent/

    🙂 Bon week-end !

  • The Lazy Frenchie Post author

    Hello Diane,

    Je viens de lire ton article et j’ai vécu (des milliers de fois) la plupart des situations que tu décris. Le perpétuel “where are you from” est lassant, j’avoue haha ! Parfois j’aimerais juste répondre que je suis d’ici mais on ne me croirait pas 🙂

    Ce que je déteste, c’est quand je vais au resto avec des amis francophones et que le serveur essaie de nous rajouter des trucs sur l’addition ou nous mettre le tip inclus quand ça n’a pas lieu d’être parce qu’il nous prend pour des touristes…ça m’est arrivé plus d’une fois !

    Mais comme tu dis, l’avantage qu’on a en vivant tout ça, c’est qu’on est bien plus attentives à la façon de nous comporter quand on rencontre quelqu’un qui cherches ses mots dans une deuxième langue.