D’où es-tu originaire ?
Je viens de la campagne bretonne, dans le Morbihan.
Ton premier voyage à NYC remonte à quand ?
Je suis venue pour la première fois à NYC le samedi 11 septembre 2004, le premier d’une longue série…
Depuis combien de temps vis-tu ici ?
Je vis ici depuis le mois de septembre 2011, j’étais venue pour un stage de 18 mois au Musée de la Tolérance.
Que fais-tu dans la vie ?
Après avoir travaillé comme prof d’arts plastiques (et occasionnellement de français !) avec différentes écoles et ONG, j’ai vite compris que le système scolaire made in USA, ça n’allait pas être pour moi ! Je suis actuellement assistante personnelle pour une écrivaine.
Dans quel quartier as-tu posé tes valises ?
Après deux ans dans l’Upper West Side et deux ans à Soho, nous venons juste de poser nos valises à Ditmas Park dans Brooklyn.
Comment le décrirais-tu en trois mots?
Cosmopolite, surprenant et calme. On y voyage de Haiti à l’Ukraine en passant par le Bangladesh et le Tibet, ce qui est en somme très new-yorkais mais tous les quartiers de la ville ne sont pas aussi diversifiés. Et après avoir vécu quasiment quatre ans à Manhattan, le quartier de Ditmas Park dont les maisons victoriennes sont dignes de celles des banlieues du Connecticut, ça nous change !
Ton adresse food préférée dans ton quartier ?
The Farm on Adderley sur Cortelyou Road ! On y mange local est les prix sont plus que raisonnables ! (l’un des avantages d’être éloignée de Manhattan !) – The BEST grilled cheese EVER !
Une boutique originale à conseiller ?
Toujours sur Cortelyou Road, il y a une boulangerie mexicaine qui s’appelle La Nueva Union, rien de super original à NYC me direz-vous mais j’adore cet endroit parce car c’est aussi une épicerie où l’on trouve toutes sortes de produits mexicains mais aussi et SURTOUT, dans un coin, presque cachées, des poteries traditionnelles – mugs, bols, etc… – très colorées que j’adore.
Un artiste / créateur local que tu aimes particulièrement ?
Un artiste que j’ai découvert par hasard au cours d’un voyage en 2007 à Union Square, il s’appelle Ilia Pasymanski, il est d’origine russe, basé a Brooklyn, il fait des dessins très poétiques et vraiment uniques qui sont de véritables hymnes a New York ! Je le vois ici et là vendre ses travaux à Union Square ou Williamsburg.
Un endroit où tu emmènes systématiquement les gens qui viennent te rendre visite ?
Depuis mon tout premier voyage et jusqu’à aujourd’hui j’adore traîner dans les antres de Chinatown (Flushing vaut le coup aussi dans le Queens) alors j’aime bien y emmener les gens, mais aussi Little India dans le Queens, j’aime beaucoup cet endroit.
Qu’est-ce qu’il te manque le plus de ton pays d’origine ?
J’hésite entre les inimitables galettes bretonnes et les boulangeries comme on les connait en France (désolée mais les chouquettes de Maison Kayser sont une insulte aux chouquettes !)
Une habitude prise depuis que tu es new-yorkaise ?
Répéter plusieurs fois par semaine “J’en ai marre des excuses de la MTA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!” (version polie). Ah et je suis devenue une adepte des baskets…je n’aurais jamais cru en arriver là !
Ton plus beau voyage au départ de NYC ?
Le Costa Rica ! On est tombé amoureux du Costa Rica (je suis fan des bons plans de JetBlue !) en 2014. On a d’ailleurs fini par y partir 3 mois en 2015 en quittant appart et jobs new-yorkais, c’est dire !
Tu t’imagines passer toute ta vie ici ?
De moins en moins à vrai dire, j’aime terriblement New York mais le mode de vie new-yorkais est de moins en moins en phase avec ma vision de la vie.
Qu’est-ce qui te plaît le plus aux Etats-Unis ? Le moins ?
C’est un pays que je trouve fascinant, c’est un patchwork humain incroyable dont la diversité est vraiment la clé de voûte, des plus réac aux plus progressistes, et tout ca crée une énergie très unique, c’est ça qui me plait le plus ici.
Ce qui me plait le moins, au risque de paraître très cliché, c’est sans hésitation la dimension capitaliste, ici, on est consommateur avant d’être citoyen, tout se vend, tout s’achète, à commencer par la santé et l’éducation. J’ai vu à quoi ressemble le système scolaire publique de l’intérieur, c’est un désert culturel qui souffre d’un manque de soutien financier absolument révoltant quand on connait le budget global du gouvernement et sa répartition. Et ceux qui arrivent jusqu’a l’université se retrouvent avec des dettes de dizaines de milliers de dollars, une collègue l’année dernière me racontait toutes les péripéties de sa vie professionnelle avec un prêt étudiant de $85,000 sur le dos.
Et que dire du système de santé qui laisse sur le bord de la route des milliers de personnes qui meurent chaque année seulement parce qu’elles n’ont pas les moyens financiers de se soigner. Mon mari et moi-même n’avions aucune assurance santé avant l’année dernière car lui est photographe indépendant et moi je ne travaille pas pour une compagnie qui offre ce genre d’avantage et nous sommes aujourd’hui assurés uniquement grâce à Obamacare, et c’est loin d’être avantageux, c’est juste mieux que sans assurance disons. C’est ça aussi l’Amérique, une jungle où c’est la loi du plus fort (entendez du plus riche) qui l’emporte, marche ou crève!
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