Ca y est, je suis de retour à LA depuis vendredi. J’ai retrouvé mes chats, mon LaCroix et bientôt mon Veggie Grill. Si vous avez suivi mes aventures des dernières années, vous avez pu constater que même si je vis en Californie, j’ai pas mal bougé. Quelles en ont été les raisons ? Du professionnel et du personnel, des hauts et des bas, des doutes et des certitudes. Parce que c’est aussi ça la vie d’expat. Tu vis les choses en décalé par rapport à ta famille et tes amis de toujours. J’apprends à mieux me connaître chaque jour et surtout à me poser les bonnes questions, plutôt que de les laisser enfouies pour mieux ressurgir dans le futur. Mais si tu t’entoures des bonnes personnes, c’est aussi une force inestimable de vivre à l’étranger. Aux Etats-Unis, on a la chance d’être entourés de bonnes vibes. Les gens ont soif d’entrepreneuriat et de reconversion. Je ne compte plus les expats autour de moi qui sont arrivés en bossant dans la finance ou l’informatique et se sont retrouvés à ouvrir des restos et fonder des agences créatives.
Non la vie n’est pas rose tous les jours sous les palmiers, elle est juste plus ensoleillée. Mais comme partout, elle a son lot de problèmes et de désagréments au quotidien. Et comme je le disais dans mon précédent article, la bienveillance et la bonne humeur ambiante déteignent sur ses habitants.
Quand je suis arrivée à LA, j’ai tout de suite adoré la vie californienne. Les températures douces en plein hiver ont facilité la transition sans aucun doute. On aurait juste pu mieux faire au niveau du déménagement. On est clairement pas les pros de l’organisation donc on avait décidé de vendre tous nos meubles en last minute à NYC (on avait rien de valeur donc bon) et de prendre tout le reste dans nos quatorze valises. Oui oui, vous avez bien lu. Puis au bout de quelques mois, je n’étais plus trop sûre de moi. New York me manquait terriblement et on a décidé d’y retourner pendant quelques mois. On sous-louait notre appart à LA et on en trouvait un à NYC. C’est super de pouvoir bouger comme on l’entend et j’en suis consciente mais ça a aussi des inconvénients : tu ne te sens jamais vraiment chez toi nul part et ça manque de stabilité au quotidien. On a décidé de se mettre à 100% dans nos projets créatifs (les livres pour moi donc) et de ne pas avoir à retourner dans des jobs full time qui ne nous permettent pas de faire ce qu’on souhaite vraiment. Ca a un prix aussi, bien entendu 😉 Beaucoup de jobs en freelance car il faut frapper à toutes les portes. Et puis des jobs plus alimentaires aussi. J’ai fait tellement de trucs différents depuis que je suis aux US : j’ai travaillé dans plein de restos, donné des milliers de leçons privées de français et fais pas mal de baby sitting au début.
Ensuite nous sommes retournés à LA et j’ai signé mon premier contrat livre, le guide sur NYC. Donc c’était reparti dans l’autre sens ! On dépense mine de rien énormément d’argent avec ces déplacements. Avec le recul, j’aurais du mieux étudier les différentes options, comme par exemple celle des déménagements groupés qui permettent de considérablement diminuer le budget.
Les mois ont passé et nous sommes retournés à LA. J’aime la douceur de la vie sous les palmiers mais j’ai eu un gros manque d’Europe donc l’idée de passer quelques mois à Paris a fait son chemin dans mon esprit. Pendant quelques instants, j’ai même eu envie d’y déménager et de retourner y vivre pour de bon. Je pense que c’était juste une phase, un petit coup de mou et un manque de mes repères européens après sept ans de vie américaine. Mais maintenant je suis quasiment sûre que ma vie se trouve ici. Suite au prochain épisode 😉